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Le krach des cours de l’or en juin 2013 : panique Vs histoire

Et ce le temps d'améliorer la balance commerciale du pays...

Les négociants d’or en Inde (le plus grand pays acheteur d’or au monde) se sont vus demander de suspendre les ventes de barres et de pièces d’or par une association professionnelle majeure.

La All India Gems & Jewellery Trade Federation a annoncé lundi aux journalistes qu’elle demanderait aux 42 000 membres de cesser de vendre de l’or d’investissement jusqu’à ce que le déficit de la balance commerciale du pays se soit stabilisé.

La demande privée pour les pièces d’or et les barres a augmenté au cours des cinq dernières années de 28 à plus de 36% du total annuel du pays, selon les chiffres publiés par le Conseil mondial de l’or, ou World Gold Council, l’organisme en charge du développement du marché du métal jaune. 

Restant toujours plus populaire grâce aux cadeaux de mariage et autres achats lors de festivals, les bijoux en or se vendent en général avec de plus grandes marges que les pièces et les barres d’or d’investissement.

« Les limitations pourraient réduire la demande d’environ 20% », a indiqué le président de la fédération Haresh Soni à New Delhi, appelant la mesure une « étape proactive ».

Ces informations parviennent après que le gouvernement indien ait augmenté les taxes d’importations sur l’or à 8% et ait interdit toutes les nouvelles importations de métaux précieux à moins qu’ils soient payés en espèces d’avance.

L’Inde n’a pas de production minière aurifère. Les importations comptaient pour 87% de l’offre totale en 2012.

La valeur des importations d’or a été multipliée par 14 en 10 ans, selon The Business Standard. Les sorties de capitaux étaient plus importants que les influx de 5,1% du PIB indien l’an passé, selon l’agence de notation ICRA. Les importations des barres d’or et des autres métaux-précieux ont compté pour eux seuls pour 2,9% du PIB.

« Nous avons demandé aux détaillants de cesser de vendre des barres et des pièces d’or pour une période temporaire afin que les importations diminuent », a affirmé Soni, directeur de All India Gems & Jewellery Trade Federation.

« Presque tous les détaillants de bijoux importants ont accepté d’implémenter notre demande jusqu’à ce que la situation du [déficit du compte courant] s’améliore », a-t-il indiqué aujourd’hui.

La semaine dernière Reliance Capital (qui ont vendu quelques cinq tonnes d’or en 2012) a affirmé qu’elle suspendait les ventes pour aider la mesure du gouvernement contre les importations de métaux précieux.

Aujourd’hui Mehul Choksi, le directeur général de Gitanjali Gems, la plus grande chaîne de distribution, a confirmé que sa société cessait aussi les ventes de l’or d’investissement.

« Nous allons réduire les ventes des pièces et des barres d’or. Au lieu de cela nous nous concentrerons sur les bijoux de plus petits carats et les produits à valeur ajoutée », a affirmé Choksi aux journalistes.

Gitanjali détient probablement de larges stocks non vendus, cependant, selon les analystes. Ses actions ont perdu 36% de leur valeur sur le Bombay Stock Exchange dans les deux derniers jours suivant les inquiétudes que le cours de l’or baissant laisserait les grands détaillants avec de lourdes pertes sur leurs inventaires.

« Nous devons payer tout d’abord les crédit existant pour l’or dans nos inventaires », a affirmé Ravi Ramalingam, le vice-président pour les relations des investisseurs de Gitanjali.

« Seulement après cela nous pourrons [commencer à acheter à nouveau]. »

Les détaillants d’or en Inde « ont traditionnellement suivi une pratique de détention d’un large inventaire », a indiqué l’analyste Nitin Mathur de Espirito Santo Securities à Bombai.

« Ils en ont profité quand les cours de l’or étaient en hausse [mais] les cours ont corrigé autant, le risque est maintenant que l’or dans leur inventaire vaudra moins que quand ils l’ont acheté. »

Le calendrier hindou, suivi par les 4/5ème de la population de 1,2 milliards de citoyens indiens, passera le mois prochain à Chaturmas, une période fermée aux mariages et festivals et qui voit la demande d’or baisser en général à des bas annuels.

 

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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